Hiroshige mon amour,
Soyons clairs, je n’ai pas découvert le Japon avec les œuvres d’Hiroshige, Utamaro ou Hokusai. En vérité, j’ai d’abord rencontré les Japonais avec Tintin et le lotus bleu d’Hergé, puis plus tard avec le film Le Barbare et la Geisha, John Wayne étant l’acteur principal. C’est l’histoire authentique de Towsend Harris et de la geisha Okichi dont en fut tiré un roman puis un opéra : Madame Butterfly de Puccini.
Le cinéma m’a aussi conduit sur les pas du Dernier Samouraï avec Tom Cruise, histoire d’un officier américain qui aide de ses conseils un samouraï rebelle. Dans la réalité, c’est l’histoire d’un français, Jules Brunet qui finit Général de division.
J’ai souvent pensé que les réalisateurs avaient copié dans leurs prises de vue les œuvres d’Hiroshige : les cerisiers en fleurs, le mont Fujiyama, les paysans dans les rizières, un peuple humble et dur au labeur.


gravure sur bois, 34 x 23,5 cm

L’exposition Van Gogh et le Japonisme est un pur reflet de l’attrait de ce pays sur les hommes de la fin du XXe siècle.
Les Frères Goncourt cédèrent eux aussi à la mode en écrivant de très beaux textes sur Hokusai et Utamaro. Le Ukiyo-e enivrait les esprits de la même manière que les premiers bateaux du commandant Perry ouvraient les routes du modernisme à un Japon médiéval.
Il est dommage que cinquante ans plus tard, les artistes japonais laissèrent place aux ingénieurs en armement. La suite fut Pearl Harbor, adapté sur grand écran dans lequel nous retrouvons Ben Affleck, Alec Baldwin et Josh Harnett, Tora ! Tora ! Tora !, de Richard Fleisher, Kinji Fukasaku et Toshio Masuda, et pour finir Hiroshima.

Pour découvrir les œuvres d’Hiroshige, rendez-vous à la Pinacothèque de Paris jusqu’au 13 Mars, ou bien consultez l’ouvrage Michail Uspenski, Hiroshige, publié par Parkstone International.
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