
Ivan Aïvazovski et les peintres russes de l’eau
Le texte ci-dessous est l’extrait du livre Ivan Aïvazovski et les peintres russes de l’eau: écrit par Victoria Charles, publié par Parkstone International.

Galerie nationale d’Art Aïvazovski, Théodosie.
Voici plus de cent ans déjà qu’Ivan Aïvazovski demeure l’un des peintres russes les plus populaires. Rares sont ceux qui réussirent, de leur vivant, à acquérir une telle célébrité, comme l’a connue Aïvazovski dès ses débuts. Sa renommée était exceptionnelle et totale. Ses tableaux provoquaient l’admiration des peintres, des connaisseurs et d’un large public. Dans les années 1840, le nom de l’artiste, qui venait juste de terminer ses études à l’Académie, était déjà largement connu en Russie et même au-delà des frontières. Il était membre de plusieurs acadé mies étrangères et fut le deuxième peintre russe (après Oreste Kiprenski) ayant eu l’honneur de voir son autopor trait aux cimaises de la Galerie des Offices à Florence. Ce succès était amplement mérité, car il n’y avait alors aucun maître capable de peindre, avec tant de conviction et de brio et aussi avec une telle liberté, les diffé rents états de la mer. Aïvazovski n’était pas seulement un peintre de marines par profession, il connaissait parfaitement la mer et l’aimait avec ferveur. Si au cours de sa longue carrière il fit des paysages, et même des portraits, ce n’était que pen dant de courtes périodes. Jusqu’au der nier jour de sa vie, il resta fidèle au genre qu’il avait choisi : peindre la mer.

Musée Russe, Saint-Pétersbourg.
Les peintres de marines se divisent en trois catégories : ceux qui vivent à la mer, avec la préoccupation de rendre fidèlement le spectacle qu’ils ont sous les yeux ; ceux qui habitent une plage plusieurs mois de l’année et copient du rivage ou du quai d’un port les effets ou les incidents qui les frappent ; les paysagistes qui peignent par hasard la mer ou s’en servent pour agrémenter un tableau, lui donner de la profondeur. Les peintres de marines deviennent rares, parce que la peinture de mer est très ingrate et qu’elle ne profite guère à son interprète.

Galerie nationale d’Art Aïvazovski, Théodosie.
Les amateurs recherchent peu les tableaux de marines, et lorsqu’un peintre atteint quelque célébrité en ce genre, ils achètent son oeuvre pour que le nom soit représenté dans leurs collections ; le sujet guide rarement l’acheteur. Les admirateurs de la mer se rencontrent surtout parmi un petit groupe de poètes, de lettrés et de marins.

Huile sur toile, 120,5 x 188 cm. Collection privée.
L’éducation d’un peintre de marines est des plus rudes et des plus pénibles. Pour peindre la mer, il faut avoir navigué en toutes saisons, avoir passé des journées et des semaines au large, avoir fait des études entre le ciel et l’eau, et quand on a tous les documents nécessaires on peut, au retour dans l’atelier, exécuter des oeuvres vraisemblables. Il faut également savoir mettre un bateau dans l’eau : combien de tableaux où le navire, coupé par la ligne de mer, semble un joujou d’enfant posé sur une glace qui le reflète, car l’eau ne le mouille pas, il n’est pas dedans, il est posé dessus.

Huile sur toile, 58,5 x 83,2 cm. Collection privée.
Il est aussi difficile de bien saisir l’anatomie des vagues et de les rendre dans leur mouvement de va-et-vient, de représenter des falaises dans leurs formes pittoresques, dans leur structure géologique. On pourrait énumérer à l’infini mille observations de cette sorte…
Pour mieux connaître , continuez cette passionnante aventure en cliquant sur: AmazonFrance, Amazon US, Barnes&Noble, numilog, youboox, Decitre, Chapitre, FnacFrance, FnacSwitzerland, Librairiecharlemagne.com, Bookeen, Cyberlibris, Ebook Gallery, GoogleBook, Amazon Canada, Renaud-Bray, Archambault, Les Libraires, Overdrive, ITunes, Kobo, Parkstone.


You must log in to post a comment.