Durbar (audience) de Shah Jahan (1592-1666) à Lahore où il reçoit Aurangzeb (1618-1707)
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L’Art de l’Inde: Un Miroir de l’Incroyable Culture de l’Inde

Le texte ci-dessous est l’extrait du livre L’Art de l’Inde (ASIN: B016XN15IS) écrit par Vincent Arthur Smith, publié par Parkstone International.

Cette déclaration fut composée lors d’un exposé de Sir George Birdwood (1832-1917), chroniqueur des arts industriels indiens, tenu devant la Royal Society of Arts. En réalité, un tel discours avait déjà été publié trente ans plus tôt, mais l’époque n’était pas encore prête pour un tel appel. D’aucune manière on peut faire à Birdwood le reproche d’avoir manqué de soutien à la culture et à la vie indienne. Une analyse stylistique de l’artisanat de l’Inde moderne force à reconnaître la prépondérance de l’influence islamique et, en particulier, de la culture persane de l’empire de Moghol.

La poterie est, excepté dans sa forme ménagère quotidienne, d’un style purement islamique. Les tissus, avant tout le brocart, sont principalement décorés de dessins persans même si l’imagination et la pureté des couleurs sont d’influence indienne. Certaines autres sortes de tissus, comme le phulkaris brodé (une technique de broderie utilisée dans le Punjab indien et en Afghanistan) du nordouest et les tissus en batik noué et tissé (technique des ligatures et technique des réserves ou tulis) sont en revanche purement indiens. La tradition indienne a pu être entièrement maintenue uniquement en ce qui concerne la fabrication de bijoux, la broderie perlée typique des villages ainsi que l’émail de Jaipur (Rajasthan).

Le penchant de Birdwood pour tout cet artisanat aux couleurs vives d’une grande finesse et pour cette vie complexe et incertaine, s’exprime magnifiquement sous sa plume dans de nombreux passages. Les arts de l’Inde antique et médiévale restèrent cependant en dehors de son étude et sa critique n’est pas très pertinente et reste très subjective.

Grand Stupa de Sanchi, IIIe siècle avant J.-C., L’Art de l’Inde
Grand Stupa de Sanchi, IIIe siècle avant J.-C., dynastie des Sunga. Grès, diamètre du stupa au niveau du socle : 37 m, hauteur : 16,5 m, garde corps en pierre : 30,8 m. Sanchi, Madhya Pradesh.

Dans son exposé devant la Royal Society of Arts, il affirma, en parlant d’un certain bouddha assis javanais, que son « […] portrait absurde, figé dans sa pose immémoriale, n’[était] rien de plus qu’une image en bronze peu inspirée, louchant vaguement vers son nez, ses genoux, ses pouces et ses orteils. Un pudding serait une représentation tout aussi valable du symbole de la pureté passionnée et du calme de l’âme. »

Cette observation se dirige cependant davantage contre le verbiage des critiques, pour qui le contenu idéal d’un objet compte beaucoup plus que sa forme, qu’une critique contre l’art indien. Dans un guide officiel du département de l’Inde du Victoria & Albert Museum à Londres, on pouvait lire une critique encore plus acerbe :

  • « Les formes monstrueuses des divinités purâniques ne conviennent pas pour incarner une des formes les plus élevées de l’art : […] c’est peut-être la raison pour laquelle la peinture et la sculpture ne sont pas reconnues en Inde en tant que beaux-arts. […] On peut voir à quel point la sculpture de figures échoua en tant que forme d’art véritable, à travers les tentatives de la représenter comme échelle de valeur naturelle, et c’est uniquement parce que la sculpture animalière ou humaine en pierre et ivoire est d’une très grande précision qu’elle suscite autant d’admiration. »
Azam Shah (1653-1707). Du lumineux manuscrit de l’histoire de l’Inde de Tamerlane (1336-1405) à Aurangzeb (1618-1707), L’Art de l’Inde
Attribué à un artiste de Golconde, Azam Shah (1653-1707). Du lumineux manuscrit de l’histoire de l’Inde de Tamerlane (1336-1405) à Aurangzeb (1618-1707), 1678-1686, dynastie moghole (Aurangzeb). Gouache, or et argent, 31,5 x 22 cm ; page en papier : 37 x 26,5 cm. Bibliothèque nationale de France, Paris.

Il est important de souligner que l’objet dont il est question est la gravure indienne moderne sur ivoire. Le professeur Richard Westmacott, décrit l’art indien dans son Manuel de la sculpture, en un seul paragraphe et fonde apparemment son jugement sur des gravures et lithographies reproduites dans les deux ou trois livres qui étaient, à l’époque, uniquement disponibles :

  • « Il n’existe pas d’arguments qui justifieraient de perdre beaucoup de temps avec la sculpture de l’Hindoustan. On n’a pas besoin d’aide pour comprendre l’histoire de l’art, et sa qualité inférieure enlève tout intérêt de l’étudier en tant qu’époque de l’histoire de l’art. On doit cependant admettre que les travaux existants possèdent suffisamment de caractère pour reconnaître leur origine et, même s’ils n’ont pas de qualités propres qui pourraient être utiles aux étudiants, ils représentent néanmoins un centre d’intérêt pour des savants et des archéologues.
  • Les sculptures trouvées dans différentes régions de l’Inde – dans le sanctuaire d’Ellora, les grottes d’Elephanta et d’autres lieux – possèdent un caractère strictement symbolique et mythologique. Ce sont généralement des combinaisons de formes humaines et animales, repoussantes de laideur, qui méprisent outrageusement toute règle et probabilité d’exécution. »
Shantanu et Matsyagandha (Satyavati), 1890, L’Art de l’Inde
Raja Ravi Varma, Shantanu et Matsyagandha (Satyavati), 1890, période moderne. Peinture à l’huile sur toile, 154,94 x 111,76 cm. Sri Chitra Art Gallery, Thiruvananthapuram, Kerala.

Pour en savoir plus sur l’art indien, cliquez ici :

Galerie Nationale d’art Moderne

Musée National

Musée national des arts asiatiques Guimet

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