
Le dimanche après-midi.
Cyniques, drôles, critiques acerbes ou parfois poétiques… Les gravures de Félix Vallotton s’éloignent définitivement de l’image un peu barbante que vous pouviez vous faire de l’art de la gravure.
Vous pouvez me croire, elles sont vraiment drôles ! Comme cette snob qui tente de garder toute sa dignité malgré un gros coup de vent :

Xylographie.
Ses gravures qui dépeignent en toute simplicité la vie quotidienne parisienne, permettront à Vallotton de se faire un nom. Non seulement en France, mais partout dans le monde.
On comprend pourquoi en observant La Paresse ; ici Vallotton a su capter un instant que je trouve magique. En choisissant cette scène anodine, l’artiste en fait un sujet a part entière qui nous parle à tous.
Après une longue sieste roulé en boule, le chat a été réveillé par un bruit extérieur. Parce qu’il s’ennuie ou parce qu’il a faim, il décide de réveiller la jeune femme. Ou peut être qu’il a guetté patiemment qu’elle s’éveille à son tour avant de s’approcher. Quoi qu’il en soit, elle tend le bras nonchalamment, les idées encore embrumées par le sommeil. Les jambes repliées montrent que son corps se réveille doucement. Bientôt, le chat va décider qu’elle est suffisamment éveillée pour lui mordiller les doigts. Gentiment d’abord, mais comme les chats s’emportent toujours, il va surement la griffer un peu trop fort. Alors, la sieste sera officiellement terminée.

Xylographie.
The Museum of Modern Art, New York
Une seule critique : cette gravure n’aurait pas du s’appeler La Paresse, mais Dimanche après-midi.
Retrouvez les gravures de Félix Vallotton dans le très bel ouvrage de Nathalia Brodskaia ; Félix Vallotton : le Nabi étranger en format papier ou sur Ebook.


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