
Pleins feux sur Felix Vallotton (1865-1925)
Exposition: Felix Vallotton – Peintre d’inquiétude
Date: 29 Octobre au 26 Janvier 2020
Lieu: The Met Fifth Avenue
Le texte ci-dessous est l’extrait du livre Félix Vallotton: écrit par Nathalia Brodskaïa, publié par Parkstone International.

Le très singulier Vallotton. C‘est ainsi que l‘éditeur de La Revue Blanche, Thadée Natanson, désigne son ami d‘enfance. C‘est un fait que Vallotton ne se dévoilait que rarement, m‘me à ses proches amis. Dans le milieu artistique parisien auquel l‘un et l‘autre appartenaient, il y avait nombre de personnalités très riches, mais m‘me parmi elles, Vallotton constituait un cas à part. Les causes en étaient non pas tant son caractère, plein de ressorts inattendus, que dans la physionomie de son fluvre. Amoureux de la peinture, Vallotton l‘abandonna subitement au tout début de sa carrière pour devenir l‘un des plus grands graveurs européens du tournant du siècle.

Après avoir consacré huit années à la gravure, il adopta l‘une des techniques les plus délaissées: la xylographie. Homme d‘une culture raffinée, reçu dans le cenac Le Symboliste, il créa néanmoins des fluvres accessibles à l homme de la rue. En peinture, il mérita le titre de conservateur et de néo-classique alors m‘me qu‘il s‘ingéniait à se tenir au niveau des courants les plus modernes, de la conception la plus avancée de la couleur.

Collection Josefowitz, Lausanne.

Bien loin de choquer le public, l‘artiste fut l‘objet de l‘attention suivie de la presse dès les premières apparitions de ses fluvres aux expositions parisiennes. Il n‘y eut pas un seul critique ou historien d‘art qui ne négligeât l‘art de Vallotton. Ses premières fluvres furent remarquées par Claude Roger-Marx et Arsène Alexandre, Camille Mauclair et Gustave Geffroy. Dès 1898, Julius Meier-Graefe publia une monographie consacrée aux gravures de Vallotton alors que sa monographie sur Renoir ne paraîtra qu‘en 1912. Pas plus les auteurs de La Revue Blanche que les critiques suisses ne lui ménagèrent leurs éloges. Au début du XXe siècle, Louis Vauxcelles et Guillaume Apollinaire nous ont laissé sur lui des pages passionnantes. M‘me dans la lointaine Russie, où de magnifiques collections réunissant les peintres Impressionnistes, Cézanne, Gauguin et Van Gogh apparurent dès le début du XXe siècle, c‘est d‘abord à la gravure de Vallotton que fut dédié un ouvrage de V. Chtchékatikhine. Plus d‘un siècle est passé, mais l‘fluvre de Vallotton n‘est pas tombée dans l‘oubli. F. Jourdain, G. Courthion, A. Salmon l‘ont évoquée, Ch. Chassé, G. Jedlicka, F. Fels, E. Faure lui ont réservé une place de choix dans l‘art du XXe siècle.
Des expositions le font connaître dans de nombreux pays du monde, des monographies lui sont consacrées, parmi lesquelles il convient de citer la somme due au collectionneur suisse H. Hahnloser-Bühler.

Le catalogue de ses gravures et lithographies a été établi par le neveu de l‘artiste, Maxime Vallotton, et l‘historien d‘art Ch. Goerg. Il a fallu toutefois attendre la publication des trois volumes des Documents pour une bibliographie et pour l‘histoire d‘une fluvre de Gilbert Guisan et Doris Jakubec pour reconsidérer véritablement l‘art du “très singulier Vallotton”. Les lettres et le journal de l‘artiste, les commentaires méticuleusement rédigés restituent dans le moindre détail les péripéties d‘une vie de labeur, les contacts avec les amis, les liens intimes, le processus créateur et les relations avec les commanditaires. Tout en reconnaissant notre dette envers ce travail, nous proposons ici un nouvel essai consacré à cet artiste dans l‘espoir qu‘il permettra au lecteur de pénétrer plus avant dans son art.

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