
Lempicka (Version française)
Le texte ci-dessous est l’extrait du livre Lempicka (ASIN: B016XN16I2) écrit par Patrik Bade, publié par Parkstone International.
Tamara de Lempicka est à l’origine de certaines des images les plus célèbres du vingtième siècle. Les portraits et les nus qu’elle peint dans les années 1925-1933 embellissent les couvertures de plus de livres que les oeuvres de n’importe quel autre artiste de son époque. Les éditeurs comprennent vite qu’en tant que reproduction, ces images attirent vivement l’oeil et éveillent l’intérêt du public. Au cours des dernières années, les originaux ont atteint des prix records chez Christie’s et Sotheby.

Outre les musées, ce sont les stars du cinéma et de la musique pop qui se sont empressées de collectionner ses toiles. En mai 2004, la Royal Academy of Arts de Londres a organisé une grande exposition de l’oeuvre de Lempicka, un an après qu’elle eut été particulièrement remarquée lors d’une autre exposition importante d’Art déco, au Victoria and Albert Museum. Le public s’est rendu en masse à cette exposition, en dépit de critiques sans précédent envers une artiste dont la réputation et la valeur des oeuvres ne sont plus à prouver. Le critique d’art du Sunday Times, Waldemar Januszczak, dans un registre de condamnation morale pas meme utilisé par Hitler lorsqu’il dénonçait l’art moderne pendant les rallyes de Nuremberg ou lors de l’exposition sur l’art dégénéré sponsorisée par les nazis, tient alors ces propos :
« Je pensais qu’elle n’était qu’une colporteuse maniérée et superficielle des banalités de l’Art Déco, mais je me trompais. Lempicka était bien pire. C’était un moteur pour la décadence esthétique, une corruptrice mélodramatique au grand style, un promoteur de fausses valeurs, un clown dégénéré, et principalement, une artiste sans intérêt. Mais à notre grand dam, et sans trop savoir comment, ses tableaux ont atteint des prix ridiculement élevés ».

Selon Januszczak, Lempicka n’a rien de l’innocente réfugiée de la Révolution Russe qu’elle prétendait être lors de son arrivée à Paris en 1919. Elle avait plutôt une sombre mission à accomplir : mener « l’assaut sur les convenances humaines et sur les canons artistiques de son époque ». On ne peut s’empêcher de se demander ce qui, dans l’oeuvre de Lempicka, justifie de telles vitupérations hystériques. Il y a peut être un élément de réponse dans cette autre Remarque acerbe de Januszczak : « Apparemment, Luther Vandross collectionne ses tableaux. Madonna et Streisand aussi. Ce genre de personnes ». C’est peut-être plus le politique, que l’esthétique, qui est à l’origine de cette hostilité. Ce qui irrite vraiment certains critiques, c’est plutôt le style de vie glamour des collectionneurs et des modèles de Tamara…
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