Pierre Bonnard
Art,  Français,  Happy Birthday

Joyeux anniversaire, Pierre Bonnard !

Le texte ci-dessous est l’extrait du livre Bonnard (ISBN: 9781781608319) écrit par Nathalia Brodskaya, publié par Parkstone International.

Quelle fut donc la vie de Bonnard ? Il passa sa plus tendre enfance à Fontenay-aux-Roses, près de Paris. Son père était chef de bureau au ministère de la Guerre et sa famille le destinait à faire carriè re dans les affaires. Mais l’impulsion initiale impri mée par le milieu bourgeois dont il était issu et qui l’avait conduit à la faculté de droit, commença bientôt à faiblir. Bonnard assiste plus aux cours de l’Académie Julian, puis de l’École des Beaux-Arts, qu’à ceux de la faculté de droit.

La Sieste, 1900, Pierre Bonnard
La Sieste, 1900. Huile sur toile, 109 x 132 cm. National Gallery of Victoria, Melbourne.

Cependant, Bonnard n’y restera qu’un peu moins d’un an. Il en partira après son échec au concours du Prix de Rome, le rêve que les élèves de l’École chérissent le plus. Le tableau qu’il y présentait sur le thème imposé Le Triomphe de Mardochée avait été jugé insuffisamment sérieux. Les petits paysages peints durant l’été 1888 au Grand-Lemps, dans le Dauphiné, sans recourir aux recettes de l’École des Beaux-Arts, doivent être considérés comme le véritable début de l’fluvre de Bonnard.

Ses amis, Sérusier, Denis, Roussel, Vuillard en font grand cas. Ce sont ces études des environs du Grand-Lemps, d’une composition simple et au coloris frais qui révèlent un rapport poétique à la nature qui n’est pas sans rappeler Corot.

Insatisfaits de l’enseignement prodigué à l’École des Beaux-Arts et à l’Académie Julian, Bonnard et Vuillard se mirent à travailler seuls. Ils visitaient assidûment les musées.

Durant les dix premières années de leur amitié, rare fut le jour où ils ne se rencontrèrent point. Néanmoins, ils se vou voyaient, alors que Bonnard s’adressait aux autres membres du groupe nabis en les tutoyant.

La Tarte aux cerises, 1908, Pierre Bonnard
La Tarte aux cerises, 1908. Huile sur toile, 115 x 123 cm. Collection privée, Zurich.

Dans les années 1890, Bonnard était loin de fuir la société. Il aimait à se promener longuement avec Roussel, à écouter les tirades prolongées de Denis. Bien que lui-même fût peu loquace, c’était un homme sociable. L’un de ses dessins-souvenirs humoristiques montre la place Clichy, centre du quartier des artistes, jeunes et bohèmes. On peut y voir Bonnard, Vuillard, Roussel la traversant sans se presser. Un peu plus loin, Denis se dépêche avec une chemise sous le bras contenant ses Théories. À leur rencontre, brandissant une lourde canne, s’avance Toulouse-Lautrec.

Lautrec éprouvait une grande sympathie pour Bonnard et Vuillard. De temps en temps, il leur empruntait quelques tableaux qu’il allait proposer à des marchands de sa connaissance. Il était assez difficile, en vérité, de les intéresser.

Lumière du soir, près de Vernon, 1922, Pierre Bonnard
Lumière du soir, près de Vernon, 1922. Huile sur toile, 50,3 x 63,1 cm. Aberdeen Art Gallery & Museums, Aberdeen, Écosse.

Lautrec fut enchanté par l’affiche de Bonnard France-Champagne qui fut imprimée avant les siennes. Bonnard le présenta donc à l’imprimeur Ancourt, de l’atelier duquel sortirent Moulin-Rouge : La Goulue et d’autres affiches célèbres de Toulouse-Lautrec cette même année 1891.

L’affiche France-Champagne, commandée à Bonnard en 1889 par le négociant en vin E. Debray, devait jouer un rôle particulier dans sa carrière. Elle lui rapporta ses premiers honoraires, négligeables par rapport à ceux de Meissonnier, mais des honoraires quand-même, qui le convain quirent que l’on pouvait vivre du métier d’artiste. À ce même moment, Bonnard échoua à ses examens universitaires. Il se peut qu’il ait ainsi brûlé les ponts derrière lui, s’interdisant tout retour en arrière, pour se consacrer exclu sivement à l’art. Le 19 mars 1891, Bonnard écrivait à sa mère : << Je ne verrai pas mon affiche placardée sur les murs. Elle ne sera prête qu’à la fin du mois. Mais j’ai touché cent francs ! Je t’assure que j’étais fier d’avoir ça dans ma poche ! >>

Le Petit Déjeuner près du radiateur, vers 1930, Pierre Bonnard
Le Petit Déjeuner près du radiateur, vers 1930. Huile sur toile, 74 x 84 cm. Collection privée.

À la même époque, Bonnard envoie cinq tableaux au Salon des Indépendants ; à la fin de l’année il expose à la galerie Le Barc de Bouteville avec Toulouse-Lautrec, Bernard, Anquetin et Denis. Au cours de l’entretien accordé au journaliste de L’Écho de Paris venu à l’exposition interviewer les artistes, Bonnard refusa de révéler les noms de ses maîtres préférés, déclara n’appartenir à aucune école et affirma essayer de faire quelque chose de personnel et s’efforcer dÊoublier ce qu’il avait appris à l’École des Beaux-Arts.

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