Souliers du soir en velours bleu marine, décor de perles en acier, talon celluloïd incrusté de strass
Art,  Ebook,  Français

Cendrillon est la preuve qu’une paire de chaussures peut changer votre vie

Le texte ci-dessous est l’extrait du livre L’Art de la Chaussure (ASIN: B016XN15JC), écrit par Marie-Josèphe Bossan, publié par Parkstone International.

La chaussure revêt une grande importance pour l’histoire des civilisations et elle n’en est pas dépourvue pour l’histoire de l’art. Commencez par la première partie du livre ici.

Objet nécessaire de la vie quotidienne, la chaussure, conçue pour la marche, par son esthétique peut s’élever au rang d’oeuvre d’art. OEuvre d’art révélatrice de la personnalité, mais surtout de la pensée et la main de leurs créateurs célèbres ou anonymes. Par ailleurs, ce thème de la chaussure, source intarissable abreuve et féconde l’imagination de très nombreux artistes, dans le temps et dans le monde, à travers le dessin, la sculpture, les arts décoratifs et les arts plastiques. Aussi, cette partie de l’ouvrage se veut elle essentiellement visuelle et consacrée à la contemplation d’un choix d’oeuvres, parmi d’innombrables, transfigurées par l’inspiration créatrice de leurs auteurs.

Mule de femme, France, vers 1789, L’Art de la Chaussure
Mule de femme, France, vers 1789, collection Guillen. Musée International de la Chaussure, Romans.

Delacroix effectue un voyage en Afrique du Nord en 1832. Cet événement capital transforme sa vision, sa technique et son esthétique. Dans son ouvrage sur Delacroix, Maurice Serullaz, d’après les notes consignées dans les carnets de voyages du peintre, dresse la liste des objets divers rapportés par ce dernier. Parmi ceux-ci figurent des chaussures : « cinq paires de pantoufles, onze paires de pantoufles à double semelle, deux paires petites, une paire de petites pour femme, pantoufle de femme commune, à quartier abaissé d’homme, quatre paires de bottes ». (Maurice Serullaz, Delacroix Ch.VIII « l’Antiquité vivante. La lumière et ses reflets colorés »).

Dans une lettre écrite à Félix Grullemardet le peintre observe les chaussures : « Devant Tanger, 24 janvier 1832. Après une longue traversée de treize longs jours, cher ami, je suis mouillé devant la rive africaine et en vue de cette ville, la première de l’empire du Maroc avec laquelle nous ayons communication. J’ai eu ce matin le plaisir de voir aborder notre corvette par une embarcation remplie de Marocains qui nous amenaient notre consul avec lequel nous avons pris langue. Il y a parmi ces gens un mélange de costumes très intéressant : plusieurs sont à peu près comme les barbaresques qu’on voit à Paris, à cela près qu’ils ont les jambes et les pieds nus : il n’y a que les seigneurs qui aient des pantoufles. »

Cruikshank, Sots se faisant chausser, L’Art de la Chaussure
Cruikshank, « Sots se faisant chausser ». Musée International de la Chaussure, Romans.

D’ailleurs, Delacroix ne considère pas la chaussure comme un accessoire superflu, bien au contraire, si l’on se réfère à ce qu’il écrit à George Sand en 1838 : « …Je suis obligé de courir aux deux bouts de Paris toute la journée… Je tâcherai de vous aller voir ce soir et de me mettre aux pieds de vos pieds dont j’adore les pantoufles, les bas et les jambes (ceci est de l’arabe.) Un mot de vous si je ne vous vois pas et amitiés bien vives ». Et Maurice Serullaz de préciser : « Et il signe de ce calembour qu’il employa de rares fois : Eugène 2, la note la, et une croix. »

Henri Terres

Né en 1948 à Oran, Henri Terres se consacre au dessin et à la lithographie dans la mouvance surréaliste, puis il expose ses premières sculptures en 1990. Il s’agit essentiellement d’un travail sur métal (fer, acier, bronze) délibérément figuratif, d’abord effectué sur des pièces de récupération, retaillées ou polies, puis assemblées par soudure et enfin polychromées, dernière étape très importante. On peut à juste titre parler de sculptures peintes. À partir de 1992, le matériel de récupération est abandonné, le vocabulaire des formes qu’il explore s’avérant trop pauvre ou trop répétitif, au profit d’épaisses plaques de tôles. Les deux thèmes les plus fréquemment représentés sont le visage humain et les bestiaires.

Escarpin Girafe et escarpin Zèbre en chevreau et velours, entièrement peint à la main, L’Art de la Chaussure
Escarpin Girafe et escarpin Zèbre en chevreau et velours, entièrement peint à la main. Talons en bois sculpté recouverts de peaunerie évoquant les pattes arrières d’une girafe et d’un zèbre. Crées par Stéphane Couvé Bonnaire, lauréat du concours sur le thème du talon aiguille organisé par le Bureau de style de la Fédération nationale de l’industrie de la chaussure en 1995. Musée International de la Chaussure, Romans.

En 1995, il présente au Musée International de la Chaussure de Romans une exposition ludique intitulée « Souliers costumés » sur le thème des sept péchés capitaux. Il s’agit essentiellement de bas-reliefs réalisés à partir de pierre broyée mêlée à de la résine et, dans un deuxième temps, patinés en polychromie ou peints à l’acrylique, et enfin cirés. Les encadrements, réalisés au fur et à mesure de la première étape, sont peints avec le bas-relief et participent intimement aux oeuvres. La même année, il participe à une exposition de groupe « autour de Roger Vivier », présentée par la galerie Enrico Navarra à Paris, rassemblant des oeuvres de nombreux artistes comme César, par exemple.

La maison Berluti conserve plus de trois mille formes en bois de clients célèbres ou anonymes. Aujourd’hui, Olga les restaure et les pare d’étoffes et de broderie choisies en fonction de la personnalité de celui ou celle qu’elles représentent. Par le souffle de sa création, les formes se métamorphosent et ces ex-voto deviennent alors des oeuvres d’art à part entière, frémissantes de vie.

L’Amour désarmé, 1935, L’Art de la Chaussure
Magritte, L’Amour désarmé, 1935, collection privée.

Olga Berluti qui, par ailleurs, crée des costumes pour l’écran depuis vingt ans, une autre facette de son talent, trouve là une veine d’inspiration en perpetual renouveau pour immortaliser l’unicité de ces personnages…

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