
L’amour que les anges créent dans nos cœurs
« Le soir est une grande plaine
Où les anges jouent aux billes
Avec les étoiles. »
— Maurice Carême, Poèmes de gosses
Le texte ci-dessous est l’extrait du livre Anges (ASIN: B00GOMZKIA), écrit par Clara Erskine Clement, publié par Parkstone International.
Anges et archanges, chérubins et séraphins, et tous les glorieux occupants du ciel, ont, de tous temps, été une source féconde d’inspiration pour les peintres et les sculpteurs.
Le Tout-Puissant déclara à Job que la création de la terre fut accueillie par les cris de joie de « tous les fils de Dieu » et l’histoire des anges, tant en paroles qu’en actes, écrite dans la Bible depuis que le chérubin fut envoyé à l’est du Jardin d’Éden jusqu’au culte de l’ange par saint Jean dans le livre de l’Apocalypse, nous les présente comme étant les guides célestes, les consolateurs, les protecteurs et comme ceux qui châtient les êtres humains.

Quel sujet serait donc plus attrayant que ces divins messagers ? Quoi de plus intéressant que d’étudier les representations angéliques chez les artistes de divers pays et de diverses époques ? Qu’y-a-t-il de plus fascinant, de plus stimulant pour l’imagination, et qui nous éloigne de l’épuisante tension de notre routine quotidienne et de notre temps ?
L’Ancien Testament présente les anges comme une population innombrable, discernant le Bien et le Mal grâce à une intelligence supérieure et dont le seul but est de suivre la volonté de Dieu. Bien qu’ils aient le pouvoir d’occire, cette force est seulement excercée sur l’ordre de Dieu et ce n’est qu’après l’exil à Babylone qu’il est écrit que certains anges maléfiques introduisirent le Mal parmi les hommes.
Quant aux anges du Nouveau Testament, bien qu’ils soient exempts du besoin et de la souffrance, ils éprouvent de la compassion pour l’affliction humaine, se réjouissent de la repentance du péché, assistent les âmes recueillies et accompagnent les esprits purs quand la vie profane s’achève.

Cependant, il est très peu probable que ce soit l’enseignement biblique concernant les anges qui ait suscité un intérêt universel pour leurs représentations. En effet, si les hommes, de toutes origines, se sentient personnellement proches de ces êtres supérieurs, c’est parce qu’ils aiment à croire, consciemment ou non, que ces derniers existent réellement, et qu’ils emploient leurs forces surnaturelles au profit de notre humanité et pour le bien-être de ses individus.
Au début du IVe siècle, l’Église chrétienne développa une profonde croyance tant en l’existence d’anges bénéfiques que d’anges maléfiques, les premiers persuadant les hommes de suivre le Bien et de renoncer au Mal, les seconds attirant les êtres humains vers le péché et la tentation. Cette croyance fut dévotement maintenue dans l’écriture des Pères de l’Église, laquelle enseigne également que l’aide angélique peut être invoquée dans le besoin et que la conscience de la présence permanente de ces êtres célestes doit être une consolation supreme pour la peine et souffrance humaine.
Les théologiens du Moyen Âge puisèrent dans leurs imagination pour créer une classification systématique des orders des armées célestes et assignèrent des fonctions spécifiques à chaque rang. Pour les sceptiques, les justifications invoquées pour cette « classification » ne sont pas suffisantes. Mais, comme les résultats de celle-ci se retrouvent dans le travail des maîtres anciens, cette connaissance est indispensable pour les étudiants en art, pour lesquels, sans ce classement systématique, une grande partie des images religieuses n’aurait aucun sens.

On dit généralement que cette classification est basée sur les théories de saint Paul qui évoquent les « dominations et les autorités dans les lieux célestes », « les Trônes, ou les Dominations », ou l’explication de Jude concernant la tombée en disgrace « les anges […] qui ont abandonné leur propre demeure », les triomphes de l’archange Michel et de quelques autres textes sacrés. Partant de ce présupposé, l’armée angélique est hiérarchisée en trois parties, elles-mêmes échelonnées en neuf choeurs.
Les ailes sont le symbole distinctif et emblématique de l’esprit, de la puissance et de la célérité des anges. Les séraphins et chérubins sont généralement représentés par une tête entourée d’une, de deux ou trois paires d’ailes, symbolisant le pur esprit, cultivé d’amour et d’intelligence. La tête reste un emblème de l’âme, de l’amour et du savoir.
Cette manière de représenter les deux ordres les plus hautement placés dans la hiérarchie des anges remonte à des temps immémoriaux et, dans les premiers moments de leur existence, leurs visages avaient une apparence humaine, pensive et mûre. Progressivement, leurs traits devinrent de plus en plus enfantins pour finalement prendre ceux de petits bébés, dont les têtes, entourées de petites ailes pliées sous le menton, symbolisent l’innocence. De toute évidence, ces illustrations ne transmettent guère la signification authentique et spirituelle des portraits des séraphins et chérubins.

La représentation d’un grand nombre d’anges entourant la Divinité, la Trinité ou la Vierge en gloire, est une Gloire d’anges et, peinte esthétiquement, elle prend toute sa dimension expressive et poétique. Représentée dans les règles, une Gloire se compose de chaque hiérarchie d’anges en cercle, chacun placé selon son rang dans l’ordre hiérarchique. Les Gloires complètes, avec neuf cercles d’anges, sont extrêmement rares. Beaucoup d’artistes travaillaient avec deux, voire trois, cercles et parfois même avec seulement un seul cercle, s’entraînant ainsi à représenter le symbole de la Gloire…
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