Nosferatu the vampyre, 1979, Vampire
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Dracula : Du Sang, de la Sexualité, et de la Spiritualité

Crédit vidéo d’introduction : Dracula dans la vidéo effrayante de la pleine lune de vidéos gratuites Vimeo de Pixabay.
Crédit vidéo de fin : Jeune femme effrayante buvant une vidéo de boisson au sang de Cottonbro de Pexels.

Le texte ci-dessous est l’extrait du livre Dracula (ISBN: 9781644616208), écrit par Elizabeth Miller, publié par Parkstone International.

Les vampires ne sont pas nés avec le Comte Dracula. Revenant ressortant de sa tombe pour sucer le sang de ses victimes de façon à prolonger son existence, le vampire trouve son origine dans les légendes populaires de nombreux pays, plus particulièrement d’Europe Centrale et d’Europe de l’Est.

A partir de ces racines, il s’est métamorphosé dans l’image plus familière qui a dominé la littérature et la culture populaire ces cents dernières années. Les tentatives pour identifier la genèse de la légende du vampire sont chargées de difficultés. L’investigation est d’autant plus difficile qu’elle est compliquée par ce que le folkloriste Jan Perkowski appelle la “contamination,” c’est à dire le processus par lequel le vampire a été mêlé à d’autres êtres surnaturels tels que strige, incube, loup-garou, et esprit frappeur. Si on limite la recherche aux légendes associées au mot “vampire” ou à ses nombreuses variantes, la piste nous mène aux pays slaves d’Europe.

La plupart des folkloristes s’accordent sur le fait que le mot “vampire” a des raciness slaves, étant apparu pour la première fois comme un nom propre (“Upir”) dans un vieux manuscrit russe du onzième siècle et comme un terme générique dans un manuscrit serbe deux cents ans plus tard. La forme “vampir” a été trouvée dans une source slave du sud du quinzième siècle.

L’ Arrestation de Vlad Tepes par les soldats hongrois. Film roumain, 1978, Vampire
L’ Arrestation de Vlad Tepes par les soldats hongrois. Film roumain, 1978. Vlad fut retenu prisonier jusqu’au milieu des années 1470.

Perkowski définit le vampire populaire slave comme un être moitié homme, moitié surnaturel, un corps réanimé qui sort de sa tombe pour s’attaquer au vivant, et affirme qu’il est une conséquence du conflit du christianisme orthodoxe avec l’hétérodoxie dualiste.

D’autres érudits prétendent que la croyance dans les vampires existait en Europe du Sud et en Europe de l’Est avant l’avènement du christianisme et qu’elle s’est répandue plus tard parmi les Slaves qui semblent l’avoir transmise à leurs voisins non slaves. Certains pensent que les gitans pourraient avoir rapporté avec eux certaines de ces légendes d’Inde.

Les explications quant à ce qui fait que certains individus deviennent des vampires après leur mort diffèrent d’une culture populaire à l’autre. Certains infortunés sont prédisposés à la naissance : ceux qui sont nés certains jours sacrés ou à la nouvelle lune ; ceux qui sont nés avec un défaut tel qu’une coiffe, un mamelon en plus, ou des dents ; quiconque est le septième fils d’un septième fils.

« L’Amoureux démoniaque » qui suscite des désirs invavoués. Dracula, 1979, Vampire
« L’Amoureux démoniaque » qui suscite des désirs invavoués. Dracula, 1979.

D’autres sont condamnés à revenir sous forme de vampires en raison de transgressions commises contre les codes de comportement acceptables pendant leur vie, tels que la pratique de la sorcellerie ou les actes de violence. D’autres encore reviennent de la mort en raison des circonstances entourant leur mort ou leur enterrement : ils sont morts sans avoir été baptisés, ils sont morts dans un état d’excommunication, ils se sont suicidés, ils ont été au cours de leur vie attaqués par un autre vampire, ou bien leurs corps n’ont pas été enterrés dans le respect des rituels appropriés.

Nous trouvons également dans les légendes populaires différentes manières de détecter un vampire : un site funéraire dérangé, une réaction étrange d’animaux autour de la tombe, des signes révélateurs chez une victime (anémie, marques de morsures, cauchemars, somnambulisme, perte de poids, aversion à l’ail), et l’apparence du corps exhumé du vampire suspecté (apparence rougeâtre et/ou boursouflée, nouveaux ongles ou cheveux, manque de décomposition, présence de sang). Comme l’on peut s’y attendre, on inventait toutes sortes de manières de libérer la communauté de telles visites. La plus répandue était d’enfoncer un pieu dans le coeur du vampire ; d’autres techniques allaient de la décapitation au trempage du corps dans l’ail ou dans l’eau bénite, de l’extraction et de l’incinération du coeur à l’incinération du corps tout entier.

Roy Thomas et Esteban Maroto, Dracula : Vlad L’Empaleur, no. 2, bande dessinée, mars 1993, Vampire
Roy Thomas et Esteban Maroto, Dracula : Vlad L’Empaleur, no. 2, bande dessinée, mars 1993, Topps Comics.

Même si le terme “vampire” est relativement récent, son image remonte beaucoup plus loin dans le temps. Si l’on utilise une définition plus libérale (comprenant à la fois le fait de revenir de la mort et le fait de boire le sang), on peut identifier des “vampires” dans différentes cultures de par le monde, dont un grand nombre de revenants, de fantômes, et d’esprits sans repos. Ainsi, nous trouvons des marques de “vampirisme” à divers endroits : par exemple, dans des dessins de la Babylone antique, et dans des représentations de la divinité Kali d’Inde.

Egalement identifiées par certains érudits comme des sources archétypes de legends de vampires, les lamies de la mythologie grecque et le Lilith juif. Des créatures ressemblant à des vampires apparaissent dans les contes populaires en Malaisie, en Chine, chez les aborigènes d’Australie, en Roumanie, en Allemagne, en Irlande et en Grèce…

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